Chronique – Anita Blake, tome 16 : Sang noir ϟ

Titre : Anita Blake, tome 16 : Sang noir
Titre original : Blood Noir
Auteur : Laurell K. Hamilton
Edition et collection : Milady – Bit-Lit
Pages : 472
Date de sortie : 2013
Prix moyen : 9,20 euros
Genre : Bit-Lit

Résumé :
Le loup-garou Jason a besoin de moi, non pas comme chasseuse de vampires, marshal fédéral ou nécromancienne, mais en tant qu’amie. Pendant quelques jours, il voudrait avoir l’air d’un type normal, dans une relation de couple normale, afin de pouvoir faire ses adieux à son père mourant. Dans sa petite ville natale de Caroline du Nord, on ne devrait pas avoir trop de mal à garder notre identité secrète. Depuis le temps, je devrais pourtant savoir que rien ne se passe jamais comme prévu.

Mon avis :
Comme précédemment, j’ai décidé de découper cela en cinq choses que j’ai aimé, et cinq choses que je n’ai pas aimé dans ce tome 16 de la saga et… Je n’ai encore une fois trouvé que quatre choses que je n’avais pas aimé. Commençons donc par la première…
Autant commencer par le commencement… J’ai détesté le personnage du père de Jason. Il est absolument détestable avec son fils et moi qui suis une grande adoratrice de Jason, j’avoue que j’ai vraiment détesté le voir être aussi con avec son fils. Mais dans un sens, c’est le genre de personnage que j’adore détesté, et il rend Jason d’autant plus touchant et intéressant alors je ne pense pas vraiment que l’on puisse considéré ce salaud qui voit en son fils un bâtard comme un détail que je n’ai pas aimé dans ce livre à la différence du second point que je vais de suite énoncer.
Au cours des cent dernières pages, Jason et Anita se font enlever et… Non mais franchement, j’ai jamais vu de l’action aussi mal emmanché dans un livre. Histoire qu’il se passe quelque chose, LKH nous case une espèce d’histoire de vampire avec Keith Summerland qui est le portrait craché de Jason. D’ailleurs, ce détail aussi était un peu gros quand même mais je ne dirais rien sur ce point parce qu’il rend certains moments assez drôle dans le roman. Cependant, on ne me fera pas du tout adhérer à cette espèce d’action à deux balles rajouter par dessus, comme une espèce de crème qu’on rajoute sur un gâteau et qui nous fait juste avoir une indigestion. C’était pathétique, à mon sens.
Evidemment, il ne peut y avoir de tome d’Anita Blake sans un drame Richard-Anita… Et autant j’ai adoré l’arrivée de l’Ulfric et sa douceur avec Anita, autant il a vraiment le don de m’agacer et sa manière de tourner en rond, encore et encore, m’a mis de nouveau hors de moi. J’ai l’impression que ce couple n’évolue pas, que leurs disputes sont toujours les mêmes, qu’ils ne se comprennent pas et n’y arriveront jamais mais continuent de chercher à le faire et ça me gave. S’il y a bien un personnage qui stagne trop à mon goût, c’est Richard et il me pompe plus que de raison à mesure que le temps avance. Je pense que dans des sagas aussi énorme, c’est justement l’évolution des personnages qui les rend aussi attachant, comme avec Anita, Nathaniel, Jason, ainsi que l’évolution des relations entre personnages et… Quand on voit que ni lui, ni leur relation n’évolue vraiment… Et bien personnellement, ça me gave sévère !
Dernier détail, je n’ai pas du tout accroché avec le personnage de Crispin, tigre-garou qui fait mumuse avec Jason et Anita, et qui est un personnage qui transpire l’inutilité à mon sens. Je pense surtout que j’en ai assez qu’Anita se retrouve avec quantité d’hommes dans son lit et qu’en avoir des nouveaux commencent à me prendre la tête. Passé un moment, cela devient trop et j’ai du mal à ne pas avoir envie de la secouer comme un prunier ou de lui arracher chaque nouvel homme pour le balancer loin d’elle. Pour ceci, je pourrais presque être d’accord avec ce bon vieux Richard. Presque.
Mais à côté de cela, j’ai adoré ce livre, notamment pour sa centralisation sur Jason qui est un de mes personnages favoris depuis le début. Il est à la fois drôle et agaçant au début, et peu à peu, apparaît comme un personnage d’une rare intelligence et surtout, un ami hors pair qui met toujours le doigt sur les problèmes des gens et les aide à y voir plus clair. C’est d’ailleurs surtout vrai avec Anita et c’est quelque chose que j’adore voir chez lui, cette perspicacité pour comprendre les gens. J’ai donc adoré qu’il soit LE personnage masculin du livre, et qu’on en apprenne plus à son sujet, que l’on découvre son passé, des fêlures que l’on ne connaissait pas jusque là. Je ne me suis que plus encore attachée à lui.
Pour rester dans le sujet Jason, j’ai aussi beaucoup aimé qu’il devienne le loup d’Anita, ce qui est un SPOIL, je sais… Mais c’est un détail que je ne pouvais que souligner parce que je suis clairement ravi qu’ils se rapprochent et que leur relation prenne un tour à part. Même s’ils ne sont pas raide dingue l’un de l’autre, j’aime leur relation qui est vraiment touchante. Ils savent être là l’un pour l’autre à chaque fois et en ont besoin.
Cela m’amène à un point qui n’est que légèrement développé au début du roman, et qui est la « jalousie » de Jean-Claude et de Micah envers Jason qui va avoir le privilège de présenter à Anita sa famille. C’est une chose de couple que l’un ne peut plus faire, et que l’autre n’avait pas conscience de vouloir. Je les ai tout deux trouvé tout particulièrement touchant à être jaloux sans trop l’être et sans pour autant empêcher Anita d’agir comme elle le veut. Comme d’habitude, elle fait ce qu’elle veut et j’ai aussi bien aimé qu’elle en prenne conscience après ce qui arrive après la conférence de presse improvisé d’elle et Jason, moment où elle comprend qu’elle a pas mal sapé l’autorité de Jean-Claude et que j’ai trouvé intéressant.
Pour reprendre sur un jaloux de première, repartons sur ce bon vieux Richard… Qui développe l’ardeur ! Depuis que le Triumvirat a été formé entre Jean-Claude, Anita et lui, il a récolté de la colère d’Anita et on voit dans ce tome qu’elle récupère celle-ci et, comme un échange, elle lui donne l’ardeur de Jean-Claude. C’était assez intéressant de voir ce que l’ardeur peut être d’une personne à l’autre. On comprend mieux le self-control d’Anita, j’ai trouvé et combien elle a appris à maîtriser ce pouvoir.
Et tout en restant dans le sujet de l’ardeur, j’ai adoré la manière dont Marmée Noire l’a fait dérapé. Enfin.. Disons plutôt que j’ai adoré voir la mère de tous les vampires prendre peu à peu en puissance. J’aime ce personnage qui n’en est un qu’à moitié, une sorte de fantôme pourtant bien vivant. J’aime vraiment ce qu’elle symbolise et signifie, j’aime la peur qu’elle fait jaillir chez chacun et j’aime la façon dont elle retourne les pouvoirs des gens contre eux, comme là avec Anita et l’ardeur qu’elle fait déraper au point qu’elle passe 48h à copuler avec Jason et deux tigres-garou totalement inconnu.
Même si l’action est peu présente dans ce tome, j’ai trouvé que c’était une très bonne lecture. Je pense que c’est surtout parce que j’aime beaucoup Jason, mais c’est déjà ça, non ?


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