Chronique – Insecte ϟ

Titre : Insecte
Auteur : Claire Castillon
Edition et collection : Fayard
Pages : 160
Date de sortie : 2006
Prix moyen : 14 euros
Genre : Nouvelles

Résumé :
Ma fille est ma meilleure amie ; mon père n’est pas méchant, maman ; arrange-toi, tu es déguisée ; ma mère est bête; ma fille est idiote; j’aime encore mieux que mon mari me trompe avec notre fille ; ma fille est née dans une rose mais périra dans le chou ; ma mère a un cancer, elle m’énerve ; ma mère se laissait tellement aller qu’elle est morte.
Quand les tête-à-tête entre mères et filles deviennent autant de raisons de vivre ou de mourir.

Mon avis :
Je ne suis pas une grande fan des recueils de nouvelles et ne suis pas une grande adepte du genre même s’il m’arrive d’en lire de temps à autre, je pense que c’est trop court pour moi et que j’ai toujours du mal à me plonger réellement dedans. Pourtant… Je me suis totalement immergée dans ce recueil.
Intéressantes, dérangeante, amusantes, ces relations entre mères et filles bien souvent difficiles et parfois carrément malsaine m’ont totalement soufflé et je me suis enfilée le recueil complet en très peu de temps. Il faut dire que l’on passe très facilement d’un personnage à l’autre, d’une situation à l’autre.
Souvent difficile, avec des situations particulièrement complexe et des personnages qui nous ferait regretter très vite les moments où l’on se plaint de nos propres mères, ou nos enfants, ces nouvelles m’ont vraiment touché. J’ai versé une ou deux larmes, j’ai été choqué parfois, et j’ai eu envie de venir tiré la mère ou la fille de beaucoup des récits que j’ai lu. En effet, même si c’est difficile de trouver le temps de s’attacher à des personnages en seulement quelques pages, c’est fréquemment arriver et j’ai parfois été prise de pitié pour certains des personnages, autant que j’ai eu envie d’en secouer d’autre comme des pruniers.
Nous passons d’un récit à l’autre, d’une voix à une autre avec une facilité déconcertante et que je ne connaissais pas aussi bien dans les nouvelles. Ici, le thème commun permettait de s’immerger totalement dans le bouquin et c’est un quasi coup de coeur, notamment pour certaines nouvelles. J’ai notamment adoré L’insecte, Menteuse, On t’embrasse affectueusement et Un bébé rose, entre autre, qui m’ont beaucoup plu et touché. Le fait qu’il s’agisse de récit à la première personne nous laissait entrevoir tour à tour la suspicion, la naïveté, la folie, la douleur, le besoin et tant d’émotion qui, selon les situations, nous rendait spectateur de chose soit accablante, soit triste, soit étrange.
Je suis passée par un tel tourbillon d’émotion à travers chaque nouvelle que je suis encore un peu troublée. Je ne sais pas comment parler de ces nouvelles, je ne sais pas comment les aborder sans en enlever l’essence même. Plus que ce qu’elles racontent, c’est la manière qu’elles ont de le faire qui les rend si prenante. La plume de l’auteur est divine et je pense que je vais tenter de lire autre chose qu’elle car j’ai vraiment accrochée à sa manière d’écrire.


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